D’aussi loin que je m’en souvienne j’ai toujours couru. Couru pour sauver ma vie, couru après des chimères, couru afin d’échapper au jugement et aux regards haineux de mes congénères à sang chaud.
Je suis Tys’A’Rem, demi-Dragonne de mon état. Quoi de plus normal pour les gens dans mon genre de passer leurs vie à courir loin de l’incompréhension générale afin de ne pas être blessé.
Je suis orpheline, ma mère est morte en couche et mon père draconien n’a jamais daigné se manifesté. J’ai été recueillie par une famille humaine alors que j’avais à peine l’âge de tenir debout.
Je ne me souviens absolument pas d’avant. Mes parents n’avaient alors aucune idée de ma vraie nature (alors que j’en étais tout à fait consciente) et tout se passait bien jusqu’à cet accident tragique.
La plupart de mes congénère à sang froid naissent en ayant certaine caractéristiques draconienne (des écailles, des yeux reptilien, des dents de prédateurs, etc), moi à l’inverse, j’étais en apparence tout ce qu’il y a de plus humaine. Le jour de mes 16 ans (date anniversaire à laquelle mes « parents » humains m’avaient trouvé) je devais apprendre que les demi-dragons ne peuvent pas se cacher aux yeux du monde très longtemps.
La journée était radieuse, comme ces journées de plein été ou il fait très chaud, j’aimais me prélasser
sur le toit d’ardoise de la demeure familiale afin de prendre un maximum de rayon de soleil.
En fin d’après-midi, me sentant légèrement groggy, je décidais de rentrer pour m’allonger un peu.
En m’endormant je commençais à rêver de moi, me levant de mon lit pour aller dans la pièce principale de la maison. A ce moment le rêve tourna au cauchemar, voyant mes parents adoptifs confortablement installé dans le salon regarder dans ma direction avec effroi, je me dirigeais alors vers le miroir le plus proche, je me vis recouverte d’une couche d’écailles couleurs d’onyx, la bouche allongée en une mâchoire garnie de crocs, une queue et des ailes m’avaient poussé et mes yeux avaient le brillant de l’or liquide. Je retournais dans la pièce ou mes parents étaient toujours, abasourdis comme s’il avaient vu quelques démons marcher dans leur salon. Mon « père » un colosse d’1m90 pris son courage à deux mains sentant sans doute quelques espèces de danger alla chercher son épée.
Prise d’une bouffée de peur, je lui criai de n’en rien faire que c’était moi Tysa leur petite fille, en réalité tout ce qu’ils avaient dû entendre devait plus ressembler à un hurlement de bête sauvage que la douce voix de leur petite fille.
Mon père revint, tentant de m’assener un coup de taille avec ton épée longue. N’étant pas de très bonne facture et ne servant qu’à repousser les brigands se perdant de temps à autres sur le chemin de notre maison, elle se brisa sur mes écailles, et c’est à cet instant que je le ressenti pour la première fois, l’orgueil des Dragons, cette force irrésistible qui vous pousse à montrer que vous êtes la plus formidable des machine de guerre existante.
D’un mouvement fluide, j’attrapais la gorge de mon père et dans un même temps lui brisais la nuque, je me retournais alors vers ma mère.
Atteinte d’une soif de sang inextinguible, je lui ouvrais alors l’abdomen afin de me repaitre d’elle.
En ayant fini je me suis sentie ivre de force et de pouvoir, je gonflais donc mon abdomen, et allais savoir comment je le savais, et je me suis mise à incendier au travers d’un souffle puissant les restes de mes parents.
Je me suis réveillée soudainement dans une maison en proie aux flammes, et j’aie pris conscience que mon rêve n’en était pas un. J’apprendrais plus tard que je venais de m’éveiller à ma forme draconienne, qui est une caractéristique principale des descendants des dragons d’Onyx.
Je me suis enfuie sans autre forme de procès, par couardise certainement. Et c’est à ce moment-là que commença ma longue course.
J’allais de ville en ville, essayant tant bien que mal de contrôler mes pouvoirs naissants, laissant toujours un sillon de mort et de désolations après mon passage, dont je me rappelais toujours sous forme de rêve.
Adolescente encore en recherche d’elle-même ; j’en voulais à la terre entière, et plus spécialement, à ma mère qui n’avait jamais été là pour moi, et à mon père qui n’avait jamais daigné accepter son rôle et m’apprendre à maitriser ces pouvoirs.
Un jour, après avoir fui une ville dans laquelle j’avais incendié un orphelinat et ses occupants.
J’essayais tant bien que mal de trouver le sommeil, quand une lumière bleuté inonda la clairière ou j’avais trouvé refuge.
Un dragon, un vrai, apparu et sur son dos un homme, jeune, étais monté.
Le dragon avait une peau couleur bleue sombre, et ne sentant pas d’animosité émaner je décidais de m’approcher, trop curieuse de voir un dragon en vrai pour la première fois de ma courte vie.
« Tys’A’Rem » gronda une voix féminine dans mon esprit.
J’en conclue qu’il s’agissait d’une dragonne. Sa voix avait des accents de noblesse, mais n’était pas hautaine pour autant.
« Je suis Saphira, et l’homme sur mon dos se nomme Eragon »
Orgueil oblige je me suis entendue lui dire.
« Dragonne, tu te laisses dominée par un sang chaud, honte sur toi »
Ce à quoi elle répondit par un grognement caverneux, et ceci
« Il n’y a pas de lien de domination entre nous, jeune demie-dragonne, nous sommes liés, mais là n’est pas le problème, nous sommes venus te chercher sur ordre d’Ashen Shugar afin de stopper tes massacres, et t’apprendre à utiliser tes pouvoirs »
Sans avertissement, le dragonnier incanta un sort qui me priva net de tous mes mouvements .
Saphira m’embarqua dans sa gueule, et pendant ce qui semblait être une éternité nous voyageâmes.
Ma crise de fureur suite à ma capture passée, j’ai pris grand soin d’écouter tout ce que tous les deux avaient à me dire sur la qualité de demi-dragon.
Et les années passèrent, j’appris au contact de Saphira à maitriser ma forme Draconienne, et à celui d’Eragon j’apprenais à fortifier mon corps, par le biais d’entrainement physique et d’entrainement au combat. Les dragons étant des créatures belliqueuses par nature j’avais besoin de ça pour me dépenser et Eragon faisait un très bon sparring partner. Très vite il s’est rendu compte que les épées longues standards n’étaient pas faites pour moi. Trop légères. Je développais donc entre temps mon propre style de combat maniant une lame à deux mains dans une, et une épée longue dans l’autre.
Un jour, on m’emmena sur un autre monde via le même portail bleuté qu’avaient pris Eragon et Saphira pour venir sur le miens.
Selesnya. Eragon me disait que mon entrainement touchait à sa fin et qu’il voulait me faire voir son superieur afin de voir si je ne pouvais intégrer leur caste.
Ashens Shugar est très impressionnant, mais ce qui l’est encore plus c’est Ruagh son dragon. Entrant dans le bâtiment de la caste, je mesurais la différence d’architecture entre mon monde et celui-ci.
D’autant plus que dans ce bâtiment tout, absolument tout était fait pour que des dragons de la taille de petites collines puissent passer.
J’arrivais donc dans la salle d’audience, le débats entre Ashen Shugar est Eragon fut rude, mais au final on me permit de résider au Nid d’Aigle. J’ n’intégrerai pas la caste des Dragoniers mais on m’accorderait le droit de mener des missions sur d’autres mondes afin de protéger les intérêts selesnyens.
Pour la première fois de ma vie je me sentais à ma place, et j’avais un but. J’en avais un autre plus personnel celui de retrouver mon père Draconien et de le tuer mais ça je le gardais pour moi.
Cela fait 50 ans que je suis au service de Selesnya j’aie aujourd’hui 75 ans, je suis encore une jeune demie-dragonne, j’ai encore plusieurs chose à découvrir. On m’a informée qu’un groupe d’aventurier vient de se voir nommer à la même fonction que moi. Je vais aller les voir je me lasse de travailler en toute seule peut-être seront-ils enclin à faire quelques missions ensembles.
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Sujet: Tys'A'Rem dit Tysa 
Mar 3 Nov - 12:25
